"Un gardien hybride au PSG n'est pas nécessaire": comment Gianluigi Donnarumma a retrouvé de sa superbe en la jouant "à l'ancienne"

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Depuis le début de l’année 2025, Gianluigi Donnarumma fait l’unanimité au Paris Saint-Germain et plus personne ne tremble lorsqu’il a le ballon dans les pieds. Simplement car le coach Luis Enrique a modifié son approche tactique, et l’Italien peut se concentrer sur l’aspect défensif de son poste. C’est l’analyse d’un entraîneur de gardien de Ligue 1 – il souhaite rester anonyme – qui lui a consacré une étude. “Tactiquement, c’est monstrueux de la part du coach, il ne s’est pas entêté à vouloir le faire jouer au pied et Donnarumma a repris confiance”, observe-t-il.


Gianluigi Donnarumma a le sourire dans cette Coupe du monde des clubs, n’ayant encaissé qu’un seul but jusqu’ici avec le PSG. C’était contre Botafogo en phase de groupes, une frappe de 20m contrée sur laquelle il ne pouvait pas grand-chose. Surtout, cela fait six mois que personne ne trouve rien à redire aux performances du champion d’Europe italien.

“Depuis sa réadaptation, avec un concept beaucoup plus défensif de son rôle, ça se voit”, assure cet entraîneur des gardiens de L1, spécialiste du développement cognitif, qui a préféré livrer anonymement son analyse. “Ça se voit dans ses arrêts évidemment, et dès le match retour Liverpool–PSG en huitième de finale de Ligue des champions, c’est évident. Il fait des parades décisives, plus deux tirs au but arrêtés. Contre Aston Villa, il y a aussi deux arrêts décisifs.” À l’arrivée, sur toute la campagne de Ligue des champions, Donnarumma est dans le top 5 avec 77% de tirs arrêtés, et seulement 0,75 but encaissé par match.

Donnarumma doit s’inspirer de Thibault Courtois

Certains ont avancé comme explication à ses progrès sa paternité ou sa cicatrice sur la joue, après l’énorme semelle du Monégasque Wilfried Singo en fin d’année 2024. Mais pour ce coach des gardiens, l’explication est toute autre: c’est son repositionnement tactique.

“Le PSG travaille différemment par rapport à Gianluigi. À la base, Luis Enrique voulait un gardien capable de relancer au pied sous pression. Mais il n’en est pas capable. Même en voulant le développer sur cet aspect-là, c’était trop compliqué. Il n’a pas l’aisance avec son corps, un peu comme Thibault Courtois sauf que le Belge sait jouer simple quand Donnarumma veut faire trop compliqué.” C’est ainsi que l’Italien s’est traîné une réputation de gardien pas fiable, qui enchaîne les boulettes, la plus célèbre étant celle face à Karim Benzema en Ligue des champions 2022 face au Real Madrid.

“Donnarumma n’accepte plus de subir le pressing”

“Aujourd’hui, Donnarumma a retrouvé confiance, ça saute aux yeux, et il a la reconnaissance de ses pairs, de ses coéquipiers. Il peut relancer court parfois, mais il n’accepte plus de subir un pressing pour faire le décalage. Il va mettre des ballons mi-long, pour aller chercher Hakimi et Nuno Mendes la plupart du temps”. Donnarumma n’est plus un gardien hybride, ce 11e joueur de champ censé amorcer le premier décalage, mais il est redevenu ce qu’il sait faire de mieux: un gardien fort sur sa ligne, “à l’ancienne”.

Cet entraîneur des gardiens précise également que Donnarumma peut se concentrer sur ce rôle défensif grâce à la puissance de feu du Paris Saint-Germain. “Tous les joueurs sont interchangeables, les adversaires sont perdus. Un gardien très fort au pied, loin de son but, ça n’est pas nécessaire car la qualité de déplacement des joueurs de champ suffit”, poursuit notre spécialiste. “Le PSG est tellement fort en jeu de position que le gardien hybride n’est pas nécessaire. Et Luis Enrique a été très fort de savoir adapter sa doctrine à cela.”

Donnarumma en fin de contrat dans un an 

Ce coach des gardiens fait le parallèle avec un attaquant qui se dépense tellement qu’il n’a plus la fraîcheur nécessaire pour marquer. “Au niveau de la charge cognitive et du stress inhérent à la relance courte, Donnarumma n’a plus à s’en faire, il est focus sur ce qu’il sait faire”. À savoir des parades, qu’il enchaîne depuis le début de l’année.

Si bien que le PSG aimerait prolonger son contrat, qui se termine en juin 2026. Les discussions sont toujours en cours entre les deux parties. Le clan de l’Italien précise: “Gigio est très attaché à Paris mais il est pour l’heure pleinement concentré sur la Coupe du monde des clubs.”

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