Mal embarquée dans les qualifications pour la Coupe du monde 2026, l’Italie a décidé de renvoyer Luciano Spalletti, qui a lui-même annoncé son éviction ce dimanche. Il pourrait être remplacé par Claudio Ranieri.
Il n’aura pas résisté à la déroute 3-0 en Norvège. Présent en conférence de presse ce dimanche, Luciano Spalletti a lui-même annoncé son éviction de la sélection italienne. La réception de la Moldavie ce lundi (20h45), dans le cadre des qualifications pour la Coupe du monde 2026, sera son dernier match sur le banc de la Nazionale. Il était arrivé à l’été 2023 en remplacement de Roberto Mancini, peu de temps après avoir remporté la Serie A avec Naples.
Ranieri grand favori
“Nous avons parlé hier avec Gabriele Gravina (le président de la Fédération italienne, ndlr) et il m’a informé que je serai relevé de mes fonctions d’entraîneur de l’équipe nationale après le match contre la Moldavie. Je n’avais pas l’intention de démissionner. J’aurais préféré rester et faire mon travail. Mais je dois en prendre acte. J’ai toujours interprété ce rôle comme un service rendu au pays et je veux faciliter l’avenir de l’équipe nationale”, a déclaré Spalletti, très marqué par cette décision.
Pour le remplacer, un nom se détache déjà selon les informations de La Gazzetta dello Sport : Claudio Ranieri. A 73 ans, il vient de laisser le poste d’entraîneur de la Roma à Gian Piero Gasperini, pour intégrer l’organigramme du club de la Louve.
Spalletti submergé par l’émotion
Sous pression depuis un Euro 2024 décevant (élimination dès les huitièmes de finale face à la Suisse), Spalletti fait les frais de la lourde défaite subie vendredi face aux coéquipiers d’Erling Haaland, qui complique déjà les chances de la sélection de se qualifier directement pour la prochaine Coupe du monde. Absente des deux dernières phases finales en Russie et au Qatar, la Squadra Azzurra redoute un nouveau fiasco.
“Il faut gagner demain pour ouvrir au mieux un nouveau cycle avec ceux qui arriveront. Je le dis sans hypocrisie ni jalousie. Avec mes résultats, je sais bien que j’ai créé des problèmes au football italien et j’en suis particulièrement désolé. Je savais que ce serait un défi difficile. Il faut terminer par une belle victoire. Je vais parler aux garçons et leur demander de faire preuve de courage : nous devons aller à la Coupe du monde, même si ce sera compliqué”, a poursuivi Spalletti, dont la conférence de presse s’est conclue par une bien triste image.
À la question de savoir s’il s’estimait trahi, par son groupe ou ses dirigeants, l’ancien coach de la Roma et de l’Inter a semblé pris de court : “Pourquoi devrais-je me sentir trahi ?” Puis il a quitté l’assemblée, submergé par l’émotion.