L’équipe de France féminine a été placée dans le groupe de la mort pour l’Euro 2025, organisé en Suisse du 2 au 27 juillet. Les Françaises devront batailler, avec les deux derniers vainqueurs de la compétition.
Si on devait définir le groupe D de l’Euro féminin 2025, difficile de ne pas employer le mot dantesque. Et c’est exactement ce qui attend l’équipe de France. Trois ans après avoir atteint son meilleur résultat dans un Euro (défaite en demi-finale face à l’Allemagne), les Bleues sont toujours en quête d’un premier titre. Après l’ère Hervé Renard, qui n’a pas amené les résultats espérés (élimination en quart de finale à la Coupe du monde 2023 et aux JO 2024), son adjoint Laurent Bonadei a repris les rênes de l’équipe.
Avec un groupe emputé des légendes Eugénie Le Sommer et Wendie Renard – 368 sélections à elles deux – l’équipe de France reste un outsider de la compétition, malgré une triste 10e place au classement Fifa. Sur une série de huit victoires consécutives, dont deux lors des matchs de préparation face à la Belgique (5-0) et le Brésil (3-2), les Tricolores attaqueront la compétition par une montagne nommée l’Angleterre.
Les Three Lionesses doivent se passer des cadres
Championnes d’Europe en titre en 2022 chez elles, dans l’ivresse de Wembley, les joueuses de Sarina Wiegman sont également vice-championnes du monde en 2023 (battues 1-0 par l’Espagne). Placées dans le groupe des Bleues en Ligue des nations en 2024, les Anglaises se sont inclinées 2-1 à Newcastle en mai 2024, avant de prendre leur revanche sur le même score à Saint-Étienne quatre jours plus tard. Après avoir également remporté la première Finalissima féminine contre le Brésil, l’Angleterre vise à conserver son titre européen. Les stars de 2022 comme Beth Mead, Lauren Hemp, Alessia Russo, Keira Walsh et Lucy Bronze sont rejointes par de nouveaux talents, dont Lauren James et Jess Park. En revanche, d’autres taulières n’ont pas été convoquées pour diverses raisons. Si Mary Earps et Fran Kirby ont pris leur retraite internationale, la capitaine Millie Bright s‘est mise en retrait pour préserver sa santé physique et mentale.
Des Galloises dans la cour des grandes
Cette fois-ci, c’est la bonne pour le pays de Galles. Après avoir échoué en barrages à se qualifier pour la Coupe du monde 2023, les Galloises vont enfin goûter à la joie de participer à une compétition internationale. Le destin leur a servi un menu gargantuesque, mais les coéquipières de Jess Fishlock, en sélection depuis 2006, veulent faire “quelque chose de spécial” en Suisse, comme l’a expliqué leur sélectionneure Rhian Wilkinson. “Quand vous regardez le Pays de Galles, vous pouvez vous attendre à voir une équipe courageuse. Une équipe prête à rivaliser avec les meilleures du monde (…) Le public gallois profitera d’un tournoi majeur, mais pour mes joueuses, ce sera un tournoi et ce sera du sérieux, et c’est un aspect mental qu’elles n’ont jamais eu à expérimenter auparavant”, a confié la Canadienne auprès de l’UEFA.
Des Oranjes pressées de revenir sur le devant de la scène
Championnes d’Europe à domicile en 2017 sous les ordres de Sarina Wiegman, les Néerlandaises peuvent toujours compter sur les joueuses d’expérience déjà présentes lors de ce sacre (Vivianne Miedema, Danielle van de Donk, Jill Roord et la joueuse la plus capée d’Europe, Sherida Spitse) mais aussi une jeunesse triomphante menée par Esmee Brugts, Wieke Kaptein et la gardienne Daphne van Domselaar, vainqueur de la Ligue des champions avec Arsenal cette saison. Quart de finalistes à l’Euro 2022 (battues par la France aux tirs au but) et à la Coupe du monde 2023, les protégées d’Andries Jonker restent sur un dernier carré en Ligue des nations. Le sélectionneur quittera d’ailleur son poste à la fin de la compétition.
Le calendrier de l’équipe de France à l’Euro féminin 2025
5 juillet (21h): France-Angleterre, à Zürich (TF1)
9 juillet (21h): France-pays de Galles, à St Gall (France TV)
13 juillet (21h): Pays-Bas-France, à Bâle (groupe TF1)