A une semaine de la reprise des championnats, le club de Boulogne-sur-Mer n’est programmé “nulle part”, toujours dans l’attente de la rétrogradation ou non d’Ajaccio en National qui pourrait voir le club du Nord être promu en Ligue 2. Mais les instances tardent à donner une réponse. Le président de l’US Boulogne Vincent Boutillier fait le point dans l’After Foot sur RMC.
“Tout le monde est anxieux.” A Boulogne-sur-Mer, la préparation de la nouvelle saison rime avec angoisse. Angoisse de ne pas savoir dans quelle division évoluera le club à sa reprise, programmée pourtant la semaine prochaine. Une situation que dénonce Vincent Boutillier, président de l’US Boulogne, dans l’After Foot sur RMC.
Le club de la côte d’Opale est dans l’attente de la décision des instances concernant l’avenir d’Ajaccio, rétrogradé en National par la DNCG en juillet dernier. En cas de rétrogradation confirmée, l’US Boulogne pourrait être promue en Ligue 2. Autrement, les Rouge et Noir évolueront en National. Le club reste pour l’instant dans le flou, Ajaccio pouvant faire appel de la décision de la DNCG, pourtant confirmée par la FFF, jusqu’à mercredi prochain devant le CNOSF.
“Je les ai préparés pour la Ligue 2”
“On n’est programmé nulle part, on n’est pas dans le calendrier de Ligue 2 ni dans celui du National. J’ai appris sur Twitter que le premier match de Ligue 2 concernant Ajaccio était repoussé, raconte Vincent Boutillier. On se préparait à passer la DNCG mais la décision concernant Ajaccio fait qu’on ne peut pas encore passer devant la DNCG.”
“On nous a dit le 15 juillet qu’on était repêché en Ligue 2 mais aujourd’hui tout le monde doute”, rembobine-t-il. Le 15 juillet dernier, la DNCG avait en effet décidé de rétrograder Ajaccio et donc en contre-partie de faire monter le club nordique, troisième de National à l’issue de la saison 2024-25.
“Aujourd’hui on est incapable de pouvoir avancer un effectif, on a pris des risques en sachant qu’on avait de grandes chances d’aller en Ligue 2”, explique Boutillier, qui a annoncé à ses joueurs à une semaine de la reprise qu’ils “allaient jouer en Ligue 2” pour mieux les préparer. “Il faut qu’on ait ce degré d’exigence, sportivement on est légitime. Je les ai préparés pour la Ligue 2 et si au final je leur dis qu’on reste en National, c’est catastrophique. Je ne les releverai pas.”
“Le calendrier ne vaut rien”
Dans cet imbroglio, le président de l’US Boulogne juge surtout les instances du football français comme coupables: “On a un calendrier qui est fait pour éviter tous ces problèmes mais avec les différents recours aujourd’hui on se retrouve dans cette situation. Le calendrier lui ne vaut rien.”
“On a laissé des recours, autorisé des décalages vis à vis des règles de la DNCG et ces décalages nous amènent à deux jours de la reprise du championnat de ne pas savoir où on va évoluer”, dénonce-t-il. Ne voulant pas se positionner sur la situation d’Ajaccio, comprenant la difficulté à diriger un club, Boutillier lui estime que la décision future du CNOSF ne devrait rien changer à l’avenir du club corse, puisqu’il n’y a pas de possibilité de verser de nouveaux éléments au dossier entre la décision de la DNCG le 15 juillet et le passage en appel.
Il se désole aujourd’hui l’absence de réponse claire, alors que Boulogne a anticipé une potentielle montée en Ligue 2, en mettant son stade aux normes T1, correspondant au 2e et première division française. “Je n’ai pas d’engagement à une semaine de la reprise des championnats. On est en deuxième division d’un des meilleurs championnats en Europe, c’est fou”, s’indigne-t-il.