Euro féminin 2025: la victoire face à l’Angleterre place-t-elle l'équipe de France au rang de grande favorite?

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Après la victoire face aux championnes d’Europe anglaises en ouverture de l’Euro féminin samedi 5 juillet à Zürich (2-1), l’équipe de France a impressionné. De là à figurer parmi les favorites de la compétition?


Ce France-Angleterre en ouverture de l’Euro représentait un premier test d’envergure pour les Bleues. Et il a été passé avec succès. Placées dans le groupe de la mort avec les Anglaises, les Pays-Bas et le pays de Galles, les joueuses de Laurent Bonadei ne figuraient pas naturellement parmi les favorites à la victoire, le 27 juillet à Bâle, théâtre de la finale. D’ailleurs, le sélectionneur l’a répété à plusieurs reprises: il préfère l’étiquette d’outsider.

Pourtant, cette équipe de France a montré beaucoup de force samedi soir face à l’Angleterre. Les Bleues se sont imposées (2-1) et cette victoire est loin d’être un coup de chance. La presse britannique ne s’est pas trompée: les coéquipières de Sakina Karchaoui ont été “impressionnantes” face aux championnes d’Europe et leur sélectionneure Sarina Wiegman, qui a perdu son premier match dans un Euro après 12 succès de rang.

On ne crame pas les étapes

Si la France a frappé un premier grand coup dans cet Euro, se plaçant idéalement dans le groupe D, ce succès face aux Three Lionesses ne transforme pas les Françaises en favorites, a assuré Laurent Bonadei face à la presse, même s’il révèle “beaucoup de courage et de capacité à rivaliser”. “A partir du moment où on n’a rien gagné, on est toujours des challengers avec de l’ambition”, a poursuivi l’ancien adjoint de Hervé Renard, appelant à rester humble dans la victoire et à “aussi ne pas paniquer quand on vit des moments plus difficiles”. D’autant que les Françaises se sont fait bouger en début et en fin de match par une équipe d’Angleterre privée de plusieurs joueuses majeures (Bright, Earps, Kirby).

Le discours du coach a été adopté et transmis par ses joueuses, ravie de la victoire mais prêtes à poursuivre le chemin, dont le prochain arrêt les mènera à Saint-Gall, pour le match face au pays de Galles mercredi (21h). Une nouvelle victoire face à l’adversaire a priori le plus faible de la poule sur le papier leur ouvrirait en grand les portes vers les quarts de finale. Un stade souvent atteint ces dernières années mais très rarement franchi. Si les Bleues venaient à valider leur ticket pour la phase à élimination directe à l’issue de la deuxième journée, le troisième match face aux Pays-Bas, vainqueur de l’Euro en 2017, le 13 juillet, servirait de nouveau test pour confirmer leurs ambitions.

L’Espagne plein gaz, l’Allemagne au rendez-vous

Donner à l’équipe de France un statut de favorite est sans doute encore précipité. D’autant que les cadors ont directement passé la seconde. Troisième adversaire des Tricolores, les Pays-Bas ont écrasé les Galloises (3-0) grâce notamment au 100e but en sélection de Viviane Miedema. Dans le groupe C, l’Allemagne a davantage tremblé pour la blessure de sa capitaine Giulia Gwinn que pour son match face à la Pologne, remporté 2-0. Toujours en quête d’un titre depuis 2016, les octuples championnes d’Europe ont parfaitement répondu aux championnes du monde espagnoles – grandes favorites à la victoire finale – qui avaient éparpillé le Portugal (5-0) dans un contexte pesant, seulement quelques heures après l’annonce du décès de Diogo Jota.

Avec un groupe renouvelé – sans Renard, Le Sommer et Dali – l’équipe de France sait qu’elle a les moyens de briser un plafond de verre et vivre une belle aventure en Suisse. Une idylle qui, on l’espère, se terminera par la plus belle des récompenses.

Les Bleues qualifiées pour les quarts de finale dès mercredi soir si…
• Elles gagnent face au pays de Galles
ET
• L’Angleterre ne gagne pas contre les Pays-Bas

Analie Simon Journaliste RMC Sport

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